Des prothèses capillaires pour retrouver sa féminité

Désormais, Nathalie Maillard propose des prothèses capillaires personnalisées dans son salon de Courgenay. © Muriel Billig-Hänggi
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COURGENAY Cette année marque le début d’une nouvelle aventure pour Nathalie Maillard, qui après s’être lancée dans la socio-coiffure il y a deux ans propose désormais des prothèses capillaires personnalisées. Le but? Que les femmes, notamment atteintes d’un cancer, retrouvent féminité et confiance en elles après la perte de leurs cheveux.

«Cela faisait un moment que je pensais à cette activité. Ma grand-maman maternelle est décédée d’un cancer, il s’agit d’une cause qui me tient à cœur», explique en guise d’introduction la coiffeuse de Courgenay qui s’est mise à son compte il y a neuf ans, et qui pratique la socio-coiffure depuis deux ans comme soin à toute personne fragilisée par un handicap, une maladie ou l’âge (lire Journal L’Ajoie du 3 novembre 2022). L’Ajoulote indique également qu’une amie dont elle était très proche l’a quittée il y a quatre ans des suites de la maladie. Elle se souvient, émue: «Elle est venue au salon après avoir commandé sa prothèse capillaire – elle préfère ce terme que celui de «perruques», «plus professionnel et plus joli» –. «C’était un moment très intense entre elle et moi. Un homme ne va pas forcément le comprendre: les cheveux jouent énormément dans la personnalité de la femme.» Et il ne s’agit pas des seules relations qui ont poussé Nathalie Maillard à se lancer: «Dans le cadre de mon métier de coiffeuse, j’ai également côtoyé passablement d’autres personnes directement ou indirectement frappées par le cancer. J’avais envie de faire quelque chose pour ces femmes qui me touchent beaucoup. C’est ma manière de les aider.»

Apporter du réconfort, en toute discrétion

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Mais qu’a été réellement le déclencheur? Un cours de Caritas d’accompagnement des personnes malades et en fin de vie suivi il y a quelques années pour devenir socio-coiffeuse. Celui-ci traitait diverses thématiques comme l’écoute active, la communication, les pompes funèbres, les soins palliatifs, la mort, la mort et l’enfant, la religion, la spiritualité, l’écoute, le deuil et divers aspects culturels. «Cette formation m’a aidée à faire le pas. Je n’aurais pas pu m’y mettre sans ces 150 heures», sourit la coiffeuse de 54 ans.

Nathalie Maillard se réjouit de débuter cette nouvelle aventure. Pour l’Ajoulote, il est important que ces femmes retrouvent leur féminité et une certaine confiance en elles après la perte de leurs cheveux, à travers cette nouvelle activité mise en place en début d’année. Et ce n’est pas tout: «Le but est aussi de leur apporter du réconfort, de l’écoute sans jugement et de l’empathie.» Pour elle, un détail est d’ailleurs primordial: «Lorsque ces femmes viendront me voir, il n’y aura personne en même temps, afin qu’elles se sentent en confiance, que cela se fasse en toute confidentialité.»

Les femmes qui se tourneront vers l’habitante de Courgenay bénéficieront également de ses compétences de coiffeuse. L’Ajoulote l’indique: une prothèse capillaire naturelle ou synthétique se coiffe comme une vraie chevelure. «C’est à nous, en tant que professionnels, de définir quelle couleur, coupe et longueur choisir en fonction de la forme et de la carnation du visage. Savoir ce qui va et ce qui ne va pas est notre métier, en tant que coiffeurs.»

Kathleen Brosy

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