PORRENTRUY Nous l’avions rencontrée il y a un peu plus de trois ans, lors d’une balade en forêt, à l’heure où la jeune femme changeait de vie. Que devient Marion Parietti, professeure de yoga ajoulote? La jeune femme de 33 ans nous parle de son nouveau quotidien, qui n’a rien de routinier.
Tout d’abord, où vivez-vous aujourd’hui?
Marion Parietti: Je suis rentrée récemment de Bali. Je vis où mes envies me mènent! La dernière fois que vous aviez fait un article sur moi, je me lançais à mon compte en tant que professeure de yoga et thérapeute par la nature. C’était déjà un grand but pour moi de pouvoir vivre de ça et j’avais déjà énormément de plaisir d’enseigner le yoga, de faire des soins par la nature. Mais je sentais que je n’étais pas pleinement heureuse et je me suis vraiment posé la question du «pourquoi». C’était parce que je n’étais pas libre. Libre de bosser quand je le voulais, libre d’aller où je voulais. J’étais fixée au Jura car je donnais entre 15 et 20 cours de yoga toutes les semaines, plus les soins. Je ne me trouvais plus: j’étais comme vous et tous les autres employés, obligés d’être là à des heures précises.
Aussi, à travers le yoga, on peut enseigner énormément de choses mais je sentais que je n’exploitais pas la totalité de mes capacités. Je pouvais donner bien plus. Du coup, je me suis dit: «ce que je veux, c’est être libre. Donc ce sera tout en ligne». Comme ça, que je sois à Bali, en Suisse ou n’importe où dans le monde, je peux travailler de partout. J’ai donc arrêté le yoga pur pour être coach de développement personnel.
En quoi consiste votre programme «Métamorph’Ose ta vie»?
C’est un programme pour les personnes qui veulent reprendre leur vie en main, y mettre du sens en atteignant leurs buts. Il s’étend sur cinq mois, avec une rencontre via Zoom une fois par semaine. C’est toute mon expérience accumulée pendant 10-15 ans, à rechercher qui j’étais, à essayer d’accepter certaines parts de moi, à comprendre les fonctionnements de l’être humain. J’ai rassemblé tout cela en cinq mois et je l’offre aux gens dans un temps réduit.
Aujourd’hui, quels sont les profils des personnes qui font appel à vous?
Mon public s’étend de 20 à environ 50 ans aujourd’hui. Il y a plus de femmes, mais j’ai aussi des hommes. Ce sont un peu madame et monsieur tout le monde! Ce sont des personnes en quête de sens, car elles ne sont pas vraiment épanouies. Mon but, c’est que ces personnes puissent vraiment se créer une vie alignée à leurs valeurs et à leurs envies. Ma meilleure vie à moi, c’est de pouvoir voyager, d’être libre, d’aider des personnes à travers mon programme. Une de mes meilleures amies vit toujours en Ajoie, elle a quatre enfants et elle vit aussi sa meilleure vie!
Mon but, c’est d’inviter les gens à réfléchir à quelle vie ils veulent avoir.
Vous avez aussi un autre programme, «Ose»…
Oui c’est un programme pour prendre ou reprendre confiance en soi et oser rayonner de sa beauté. C’est 100% en ligne, 100% autonome: les personnes peuvent commencer quand elles le souhaitent. C’est un espace avec toutes les vidéos, chapitre après chapitre, pour gagner en confiance en soi. Chacun avance à son rythme et peut consulter les vidéos quand il le souhaite.
En dehors de ça, je dispense également des conseils gratuits sur mon compte Instagram ou sur Facebook, et j’ai aussi un podcast, disponible sur toutes les plateformes d’écoute, comme Deezer, Spotify ou Apple podcast: Ma meilleure vie (de Marion Alam).
Avez-vous une prochaine destination en tête?
Je suis au Jura pour l’été. Puis je repartirai ailleurs, sur une île en Europe. Les îles m’appellent mais je vais rester un peu plus proche cette fois-ci. J’essaie toujours d’aller en fonction de mes envies.
Vous partez seule? Cela ne vous pèse pas?
Jusqu’à maintenant, je partais seule, même si ma prochaine expérience, ce sera avec mon conjoint. Je sais que cela peut faire peur, mais moi j’aime être seule. J’aime être avec les gens que j’aime, mais j’aime aussi être seule. On peut être seul chez soi ou à l’autre bout du monde et se suffire à soi-même, c’est qu’il y a tout à l’intérieur de soi. La famille, les amours, les amis, c’est du bonus. Une des bases du bonheur pour moi, c’est cette recherche de se rencontrer, s’accepter, apprendre à s’aimer.
Quel a été le plus grand frein à votre changement de vie?
La peur des proches. Rien que là, quand je suis passée de prof de yoga au Jura à coach en développement personnel en ligne, il y a encore des gens qui ne le comprennent pas. Il m’a fallu rester dans ma part de responsabilité et ne pas prendre la peur des autres.
Un conseil pour nos lecteurs, qui aimeraient aussi «vivre leur meilleure vie»? Le premier pas, c’est de s’interroger sur ce qu’ils veulent vraiment?
Oui c’est ça: se poser la question «Qui je suis, moi tout seul?». Se regarder dans le miroir, nu comme quand je suis venu sur Terre, sans regarder le matériel ou les proches: qui est-ce que j’ai envie de regarder dans la glace? Aussi, il ne faut pas avoir peur de rêver grand!
Propos recueillis par Alice Lehmann
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