FOOTBALL Tous les quatre ans, le ballon rond rassemble. On le constate à chaque grand rendez-vous footballistique dans les fan-zones, les retransmissions de matches sur grand écran ne sont plus réservées aux aficionados, loin s’en faut! A quelques heures du coup d’envoi de la première rencontre de la Coupe du monde de foot 2018 (Russie-Arabie Saoudite cet après-midi à 17h), nous avons demandé à quelques personnalités de la région comment elles allaient suivre cet événement.
Stéphane Brugnerotto, co-président du BC Boncourt

«Je suis très foot! D’ailleurs, je suis un footballeur au départ, pas un basketteur. La Coupe du monde, je vais la suivre, regarder un maximum de matches, mais chez moi devant la télévision. Je n’ai pas imaginé aller dans une fan-zone, je préfère regarder les actions tranquillement, dans un cadre intime. Je n’ai pas besoin des commentaires des autres autour de moi! Ça m’agace quand on entend ʺMais vas-y, shoote!ʺ ou ʺPasseʺ. Je me dis ʺMais laissez-les jouer, ils savent ce qu’ils font! En fait, j’aime tous les sports qu’ils soient par équipes ou individuels. Il y a peut-être la boxe que je suis moins. C’est clair, le basket a ma préférence, mais je vais autant m’amuser devant un match de foot. Je parle de matches à la télévision; en live, je préfère quand même le basket, parce que c’est toujours très rapide et intense alors qu’un match de foot peut parfois être ennuyeux. Dans l’ensemble, je peux vite m’émouvoir devant un exploit sportif, quand on pense au travail qu’il y a derrière, c’est assez exceptionnel.»
Alfonso Ciampi, président de l’association de la Colonie italienne
«C’est la première fois depuis 1958 que l’équipe d’Italie ne participera pas à la Coupe du monde. S’ils ne se sont pas qualifiés, ma foi je pense qu’ils méritaient ça. Dans l’ensemble, ils ont mal joué selon moi. C’est dommage pour le gardien Buffon (en larmes à l’issue de la rencontre Italie-Suède le 13 novembre dernier alors qu’il jouait son dernier match en sélection, ndlr), mais c’est comme ça. Sûrement que beaucoup d’Italiens vont quand même suivre la Coupe du monde. A la colonie, les matches seront projetés à l’extérieur, sur la façade de la Villa Turberg. Mais j’entends les gens dire que la Coupe du monde sans les Italiens, ça ne donnera pas la même ambiance, c’est sûr. Personnellement je préfère les boules, j’ai été cinq fois champion jurassien de pétanque dans les années 70-80, et aujourd’hui à la Colonie italienne, il y a une piste et une bonne équipe pour jouer.»
Christine Salvadé, cheffe de l’Office cantonal de la culture

«Je ne suis pas fan de foot, mais quand je suis sur une terrasse en société, en buvant l’apéro, l’ambiance de la Coupe du monde me plaît. J’en ai déjà suivi d’autres bien sûr, notamment lorsque nous allions avec mes parents en vacances en Italie. J’ai même fêté là-bas la victoire de l’Italie sur l’Allemagne! J’aime bien le côté bon enfant du foot, mais pas quand les positions se crispent. Bien sûr, on est tous pour une équipe en particulier, mais je n’aime pas quand on finit par s’invectiver, se replier en stéréotypant l’autre. Et puis, souvent je suis à Art Basel pendant la Coupe du monde. J’aime bien me mêler à ce public un peu huppé quand il regarde des matches dans un coin, je trouve ça chouette. Les championnats de foot réguliers, ça reste assez traditionnel comme public, alors que là, y a un petit côté communauté, mais plus large, qui me plaît. Et puis, la Coupe du monde rime avec été!»