
Le Québécois Martin Bergeron, qui a quitté son poste d’entraîneur au HC Tramelan, a pris la tête du SHC Buix cette saison. Un défi que l’ancien attaquant emblématique du HC Ajoie ne craignait pas de relever.
Le SHC Buix a commencé la saison avec de nouveaux maillots, un nouveau logo… et un nouvel entraîneur! Martin Bergeron, ancien coach du HC Franches-Montagnes et du HC Tramelan, a pris les rênes des Gravalons. Le natif de Verdun au Québec n’est de loin pas un inconnu dans notre district puisqu’il a été un des joueurs emblématiques du HC Ajoie de 2001 à 2003 puis durant la saison 2005/2006. Très apprécié des supporters qui le surnommèrent «Saint-Martin» Bergeron lors de sa période sous le tricot jaune et noir. Il est heureux de se retrouver derrière la bande à Buix cette année: «J’habite à Alle, donc c’est tout près de chez moi comparé à mes précédents postes à Saignelégier et à Tramelan!»
Passage des patins à glace aux rollers
Sa décision d’arrêter le hockey sur glace lui est venue d’une promesse qu’il s’était faite: «Je m’étais juré que si un jour je ressentais de la lassitude à aller entraîner mon équipe, j’arrêterais le hockey.» Le hockey sur glace est une passion qui prend du temps: «Je dirige le magasin Ochsner Sport à Glovelier et mon travail d’entraîneur avec Tramelan se révélait être un deuxième boulot à temps plein. Je me suis rendu compte que la motivation n’était plus là, c’est alors que j’ai décidé d’arrêter.»
Il a annoncé en décembre aux dirigeants du HCT qu’il ne souhaite pas poursuivre l’aventure. Les dirigeants du SHC Buix, Denis Fridez et Hervé Althaus lui ont alors demandé s’il était intéressé à entraîner leur première équipe: «Mon magasin est sponsor du club depuis maintenant quelques années et dès qu’ils ont su que j’arrêtais le hockey sur glace, ils m’ont approché.»
Martin Bergeron, qui a déjà joué il y a bien des années avec Buix, a été séduit par l’idée. «J’ai fait une pige de six ou sept matchs il y a longtemps et je jouais au skater hockey quand j’étais jeune. J’ai aussi entraîné le SHC Bassecourt pendant quelques mois, je ne pars pas complètement vers l’inconnu. Néanmoins, le règlement a beaucoup changé depuis le temps où je pratiquais, comme l’apparition des coups francs.»
Autre bonne nouvelle pour le club: l’amélioration de ses infrastructures qui permettra, à terme, de regarder vers le haut du classement: «Le comité espère une place dans le top 4». Un grand pas en avant pour une équipe qui, à ses débuts en 1985 et jusqu’en 1994, jouait ses rencontres dans la cour de l’école de Boncourt sans bande mais avec des poutres de bois pour délimiter le terrain.
Travail d’équipe et bonnes individualités
Martin Bergeron n’est pas là pour révolutionner le skater hockey: «Je n’ai pas l’ambition de transformer ce sport, je veux juste apporter une nouvelle philosophie et un concept différent résultant de mes années d’expérience comme coach de hockey sur glace car le travail d’équipe est primordial dans un sport comme celui-ci.» Le Québécois en est certain, le potentiel est là: «On a de très bonnes individualités au sein de l’équipe, il ne reste qu’à travailler pour les faire fructifier ensemble.»
Jérémie Miserez