
BRESSAUCOURT Stéphanie Lansucki a repris en 2020 le restaurant du Cockpit, secondée par son compagnon Manuel Fischer. Le couple propose une cuisine traditionnelle dans l’établissement familial situé dans ce lieu idyllique.
Il est 14h30 lorsque nous arrivons devant le restaurant jouxtant l’aérodrome, en cette journée ensoleillée. On nous avait prévenus: le cadre de l’établissement, situé entre Bressaucourt et Courtedoux, est magnifique. Nos yeux se posent sur des étendues vertes à perte de vue, mais aussi sur les 800 mètres de la piste empruntée par les avions. A l’intérieur, nous faisons la connaissance de la gérante Stéphanie Lansucki, 43 ans, et de son compagnon Manuel Fischer, trois années de plus, directeur de la sàrl.
L’habitante de Fesches-le-Châtel, en France voisine, possède une formation de cuisinière. Après 10 années passées en salles jurassiennes – dont les trois dernières au Cockpit –, Stéphanie Lansucki reprend les lieux en février 2020. Il s’agit de la quatrième gérance depuis l’ouverture du restaurant en 2011. L’idée d’ouvrir son établissement lui trottait dans la tête depuis un certain temps: «Lorsque je suis arrivée en tant que sommelière, je suis de suite tombée amoureuse de l’endroit. La vue est magnifique, durant toutes les saisons de l’année.»
En entrée, des débuts mouvementés
Pourquoi n’avoir pas fait le grand saut plus tôt? Réponse de l’intéressée: «J’arrivais à un âge où mon fils était assez grand, sortait de la maison. C’était le bon moment. J’ai eu de la chance: l’ancienne gérance recherchait à ce moment quelqu’un pour reprendre.» Son compagnon Manuel Fischer, de Courtedoux, la rejoint donc dans son projet, après leur rencontre en 2019. Ils créent la sàrl «A l’envol culinaire», dont il est directeur.
Comme le souligne Stéphanie Lansucki, les débuts sont particuliers, le restaurant ayant rouvert juste avant la crise sanitaire: «Un peu moins d’un mois après, nous avons dû fermer. Puis il y a eu tous ces changements, ces restrictions. Même si je connaissais le métier, j’avais toute même peur en me lançant dans cet inconnu. Le covid a ajouté de l’angoisse. Je restais motivée, mais la période a été mouvementée. Il est difficile de savoir si nous avons les reins solides lorsque nous démarrons, si nous sommes suffisamment viables pour reprendre l’activité après une telle crise.»
En plat, une décoration et une cuisine changeantes
Le souhait de la gérante? Mettre sur pied un établissement familial. La décoration est en ce sens refaite: nous y trouvons par exemple un papier peint représentant un mur de briques, des plantes, du bois: «Je voulais amener davantage de chaleur. En plus, j’ajoute quelques éléments thématiques au fil des saisons, à l’image de la période hivernale ou estivale, à Noël ou encore à Pâques: j’adore chiner!»
Côté fourneaux, le Cockpit propose une cuisine traditionnelle, avec trois à quatre cartes par an, au fil des saisons. Un indétrônable, tout de même? «Le tartare de bœuf plaît particulièrement, et ceci toute l’année», sourit Manuel Fischer.
En dessert, un premier bilan très positif
Alors que monsieur s’occupe de la salle et du personnel, la gérante est seule à la cuisine. Notons également qu’à l’ouverture du lieu, le couple était secondé par deux employées. Désormais, ils sont six au total dans la maison.
Quel bilan tirent-ils de ces débuts, dont les deux premières années ont été marquées par la crise sanitaire? «Très positif. Nous sommes sur la même longueur d’ondes, autant dans la vie que sur notre vision du management», se réjouit le directeur.
Kathleen Brosy