PORRENTRUY Fondé en 2000, le club de plongée Abyss est constitué d’une vingtaine de membres passionnés qui effectuent des sorties tout au long de l’année, que ce soit dans les lagons des Maldives ou dans les fonds des lacs helvétiques.
L’idée est venue au départ d’une bande de copains qui souhaitaient se retrouver les week-ends pour partir à l’aventure et aussi partager leur passion avec le plus grand nombre. Et la passion se ressent dans les mots du président Michelangelo Metafuni: «Nous nous retrouvons régulièrement en fin de semaine et nous partons en faisant du covoiturage pour plonger dans des lacs et des rivières à travers toute la Suisse. Cela nous permet de découvrir des lieux magnifiques de notre pays.» Que ce soit le lac de Neuchâtel, ceux de Zurich, des Quatre-Cantons ou encore le Léman. «L’avantage en Suisse, c’est que les plongeurs ont vraiment beaucoup de liberté, on peut aller n’importe où. Bien sûr, il existe des endroits interdits pour cause de sécurité ou de risque environnemental mais sinon, les possibilités sont infinies.»
En toute tranquillité
Partir le temps d’un week-end et «voler» dans les eaux, un vrai bonheur. «On apprécie les paysages sous-marins, le silence, d’être tout seul, tranquille. En fait sous l’eau, personne ne vient t’embêter», explique Michelangelo Metafuni en riant.
Partir à trois, quatre copains en voiture et se décider presque au dernier moment, c’est aussi un des avantages de plonger en Suisse. Mais ils sont aussi actifs dans la protection de l’environnement en participant chaque année aux «Poutzdays» du lac de Neuchâtel organisés par la société Purlac. L’événement consiste à nettoyer le lac et à sensibiliser la population à la pollution de l’eau.
Mais les escapades du club Abyss ne se restreignent pas aux eaux helvétiques. Car ils en ont vu, des pays: la Riviera italienne et française, Malte, les Maldives, ils ont voyagé dans de nombreuses contrées le temps d’une semaine voire deux, tout au long de leurs 23 années d’existence. «Ça forge de très bons souvenirs et procure une expérience inoubliable.» Avec l’équipement approprié, pas de contrainte saisonnière: il est possible de plonger tout au long de l’année et par tous les temps.
Où est la relève?
Le club Abyss est constitué d’un noyau dur de mordus de plongée mais il attend aussi de nouveaux membres. «Nous accueillons volontiers des personnes intéressées et nous les guiderons dans leur désir de l’obtention du ou des brevets spécifiques de plongée qu’ils peuvent acquérir.» Car il en existe un sacré paquet: brevets de plongée en lac, en rivière, en mer, en épaves…
Les intéressés sont donc les bienvenus mais ils se font de plus en plus rares, comme nous l’explique Michelangelo Metafuni. Ou bien, ils arrêtent au bout d’un ou deux ans: «Au fil des années, on se rend compte que l’engouement s’essouffle. Et il existe tellement d’activités différentes désormais, les gens ne veulent pas se concentrer sur une seule passion. Donc ils feront de la plongée pendant quelques années puis s’essaieront à une autre activité, que ce soit du golf, de la randonnée, du vélo. C’est dans l’air du temps et c’est normal. Mais on rencontre de moins en moins de passionnés qui se concentrent uniquement sur la plongée. Et les autres clubs de Suisse le constatent également.»
«Nous étions cinq ou six quand nous avons fondé le club et, au plus fort de notre existence, nous étions une trentaine. Désormais nous stagnons à une vingtaine de membres.»
Un coût relatif
Quand on évoque un coût supposément élevé d’une telle activité, le président du club nuance: «Pas forcément, tout est relatif. Bien sûr, un bon équipement coûtera entre 3000 et 4000 francs mais quand on voit le prix d’un vélo, ce n’est pas si cher que ça… Et pour pratiquer, il suffit de monter dans sa voiture et de prendre la route.» Car comme il l’explique, cela en vaut la peine: «Il existe des spots extraordinaires en Suisse.»
Jérémie Miserez
Plus d’informations auprès de Michelangelo Metafuni au 078/743 60 04