Rumeurs de rapts: «Les faits ne sont pas avérés»

Heureusement plus de peur que de mal, à la suite des échos de tentatives d'enlèvement dans notre canton.
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DISTRICT En janvier, trois épisodes successifs évoquant des comportements suspects d’adultes envers des écoliers ont circulé, notamment sur les réseaux sociaux. Aussitôt informée, la Police cantonale jurassienne a mené l’enquête. Conclusion: il n’y a actuellement aucun risque particulier. Daniel Affolter, responsable prévention et communication de la police, revient sur ces événements.

En début d’année, des attitudes ambigües d’adultes envers des enfants ont été rapportées à leurs parents ou à leurs enseignants. Aux Breuleux, un enfant a été abordé par une dame qui devait prendre en charge un autre jeune. Rapidement, elle a réalisé sa méprise sur l’identité de l’enfant. À Saulcy, le conducteur d’un bus blanc a parlé avec des enfants, ceux-ci n’ayant toutefois couru aucun risque. Enfin, à Bassecourt, des enfants ont traversé la route sur un passage piéton, un bus blanc s’est immobilisé, son conducteur a salué avec la main et est ensuite reparti. Ces trois faits ont été signalés à la police.

Rassurant et vigilant 

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En parallèle à une présence policière accrue aux abords des écoles, des investigations ont été menées afin d’établir les faits. Et, dans les trois cas, aucun risque particulier n’a été identifié. «Heureusement, il n’y a rien de grave», confirme Daniel Affolter, responsable prévention et communication de la police. Il tient à remercier les écoliers qui ont rapporté les faits des Breuleux, de Saulcy et de Bassecourt. Leur démarche a permis d’activer le dispositif permettant d’évaluer le risque face à des adultes potentiellement malintentionnés. 

Donner l’alerte en cas de doute reste la règle: «Il vaut mieux nous prévenir trop souvent que pas assez. Il arrive que des parents inquiets nous contactent, si leur enfant ne rentre pas à la maison à l’heure prévue. Une fois, il s’agissait d’un petit garçon qui était parti jouer chez un copain sans en aviser sa famille…» 

Ce qui s’est passé récemment permet de rappeler quelques consignes de prévention. «Les parents doivent être attentifs à la sécurité de leurs enfants et les mettre en garde. Savoir dire “non” aux inconnus, c’est très important», précise Daniel Affolter. Il faut toutefois veiller à ne pas créer de psychoses: «Amplifié par les réseaux sociaux où circulent toutes sortes d’informations, le sentiment d’insécurité est vite présent, chez les adultes comme chez les plus jeunes. Il ne faut pas effrayer les enfants non plus, on ne vit pas dans le Far West. Il faut savoir raison garder», conclut-il, rassurant. 

Caroline Libbrecht

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