Un sorbet au damasson primé

Séverine (à g.) et Patricia Faivre posent devant leur laboratoire avec les deux prix reçus pour leur sorbet au damasson. Crédit: Kathleen Brosy © Editions L’Ajoie
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COURTEMAÎCHE  Dans le cadre de la Fête de la damassine AOP, trois prix d’excellence récompensant les meilleurs produits ont été décernés. Nous vous proposons de rencontrer les lauréats. A Courtemaîche, la famille Faivre a reçu le précieux sésame dans la catégorie des produits réalisés à partir de damassons. 

«Nous sommes très contentes. C’est une bonne reconnaissance du travail que nous avons fait et que nous faisons encore aujourd’hui», lancent en chœur Séverine Faivre et sa belle-mère Patricia. Lors de la manifestation, les deux habitantes de Courtemaîche présentent trois produits: un chocolat au damasson, une glace à l’alcool de damassine et au fruit, et un sorbet au damasson. 

C’est ce dernier qui remporte les faveurs du jury. «Il nous plaisait, mais nous n’étions pas sûres que les autres l’apprécient aussi. Nous avons été surprises. Ce que nous désirions, c’était surtout qu’on nous dise ce qu’il fallait améliorer, changer, enlever ou ajouter», indique Patricia Faivre, mère de trois enfants et grand-mère de quatre petits-enfants. Le jury a un réel coup de cœur pour le sorbet de la famille ajoulote. «C’est clair: désormais, nous n’allons plus modifier notre recette», sourit la belle-fille âgée de 34 ans. 

«Je n’ai pas hésité une seconde»

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Tout commence en 2020, lorsque Séverine passe son brevet fédéral de Paysanne à Courtemelon. La maman de trois enfants explique: «Je devais monter un dossier en lien avec la ferme. Après réflexion, j’ai choisi la mise en valeur des fruits du vergers comme thématique. Dans le cadre du diplôme, je n’étais pas obligée de concrétiser notre projet. En accord avec Patricia, nous avons décidé de le mettre sur pied.» La Jurassienne de 59 ans renchérit: «Séverine m’a demandé si j’étais d’accord de l’aider dans cette aventure, d’essayer de mettre sur pied ces glaces. Je n’ai pas hésité une seconde, j’aime beaucoup la pâtisserie. Elle n’a pas eu à insister.» Notons que la recette présentée dans le cadre des études de l’Ajoulote a évolué et n’est pas celle qui a été récompensée récemment: «Il est important d’améliorer son produit», note Séverine Faivre. 

L’entreprise Aux gourmandises de la ferme voit donc le jour, proposant aujourd’hui une dizaine de glaces et de sorbets, mais aussi des tresses et pâtisseries depuis ses débuts. Car les deux femmes désirent proposer d’autres produits, en parallèle à celui initialement présenté dans le cadre des études de Séverine. «Lorsque nous nous sommes lancées, nous ne savions pas si nous allions rencontrer un succès. En plus, c’était durant la période du Covid. Il nous fallait deux types de propositions pour qu’au moins une fonctionne», indique la belle-mère. 

Afin de faire leurs glaces, vacherins et bûches glacées de Noël, les deux passionnées de cuisine installent leur propre laboratoire sur l’exploitation familiale. Pour leur glace primée, les deux agricultrices utilisent des damassons du verger familial situé à Courgenay. «Pour les arômes à la framboise et à la fraise, nous allons cueillir les fruits chez d’autres agriculteurs. De plus, nous utilisons notre lait et notre crème pour toutes les glaces et sorbets. Nous voulions travailler avec des produits de chez nous.»

Kathleen Brosy

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