PORRENTRUY Fin novembre, le Crossfit des Princes-évêques accueillait un concours interne en duo, le «Vitruve Concept», qui voyait s’affronter les différents adhérents des deux Crossfit du Jura, celui de Porrentruy et de Delémont. Les deux appartiennent à Jordan Eschmann, coach sportif de formation. Reportage.
Il est 13 heures ce samedi après-midi de novembre, lorsque nous nous rendons au Crossfit des Princes-évêques, qui a pris place dans l’ancienne usine Minerva de Porrentruy. «Niveau emplacement, on ne peut mieux. Le bâtiment est haut, idéal pour les appareils de traction et nous pouvons bénéficier de la lumière naturelle grâce à la conception du bâtiment», certifie l’habitant de Courtételle Jordan Eschmann, qui a fondé l’établissement.
Soyons physique!
Quand nous arrivons au cœur de l’enceinte sportive, il y a du mouvement. c’est peu de le dire. Sur fond sonore d’un tube de Dua Lipa «Let’s get Physical», ça ne s’invente pas, les «crossfiteurs» pédalent, squattent, soulèvent, sautent… Bref ils se donnent à fond! Et le mieux dans tout cela, c’est qu’ils n’oublient pas de s’encourager les uns les autres.
Les débuts du Crossfit des Princes-évêques n’ont pas été des plus simples. Lancé en début d’année 2020, le club bruntrutain a dû affronter les aléas de la pandémie du covid-19 pendant près de quatorze mois. «Il n’y a rien de pire pour se lancer», nous confie Jordan Eschmann. On veut bien le croire.
Mais le crossfit c’est quoi exactement? Né aux États-Unis, ce sport qui allie gymnastique, endurance et haltérophilie a été fondé par Greg Glassman. «Ce dernier avait pour vocation de combattre les maladies liées à la sédentarité, comme le diabète de type 2, l’hypertension ou encore l’ostéoporose», explique encore le patron de l’établissement.
Trois disciplines en une
Le crossfit réunit donc trois disciplines: d’abord la gymnastique sans matériel, les sportifs exécutant des tractions ou encore des pompes. Le travail cardiovasculaire fait également partie de ce sport, avec du rameur, du vélo ou encore de la corde à sauter. Enfin dernière discipline, la force athlétique haltérophile, avec ses charges à soulever. En utilisant ces trois domaines, le crossfit cherche à développer dix compétences athlétiques essentielles telles que la force, l’agilité ou encore l’endurance.
Le «crossfiteur» parfait arrive donc à exceller dans ces 10 compétences et c’est cela qui a donné à Jordan Eschmann l’idée du nom de sa compétition «Vitruve Concept». «L’homme de Vitruve était aussi l’homme idéal, avec les dimensions idéales selon l’artiste Léonard de Vinci. Quant à nous, nous sommes allés chercher l’athlète idéal.»
Alors, qui a réussi à se distinguer lors de cette compétition? Ce sont les deux Delémontains Emilien Vernier et David Beuret qui se parent des lauriers de la victoire. Ils l’emportent sur le groupe «Bro» constitué ni plus ni moins que du patron de l’enceinte ajoulote Jordan Eschmann et Sébastien Koulmey. Enfin, le duo mixte «Laurel et Hardy», formé par Anthony Perez et Amandine Deta, termine au troisième rang.
Y aura-t-il, un jour, une compétition de crossfit aux Jeux olympiques? «Je ne sais pas, toutefois il existe des Championnats du monde, où on va chercher l’athlète parfait dans tous les domaines du crossfit», répond le coach sportif de formation. Notre hôte nous apprend aussi qu’il existe des catégories pour les personnes à mobilité réduite ou pour les personnes amputées d’un bras. «Le crossfit est vraiment équitable et accessible à tout le monde.»
Arnaud Juillard